La compagnie ferroviaire française SNCF prévoit de lancer le projet « Green Speed ». Il consiste à fusionner Eurostar et Thalys dans le but d’améliorer les offres proposées aux voyageurs. Notons que la nouvelle société issue de ce projet sera sous la gestion et le contrôle de la SNCF.
Le projet Green Speed, c’est quoi ?
Avant de quitter son poste de président de la SNCF, Guillaume Pepy a voulu frapper fort. En effet, il a proposé aux conseils d’administration du groupe ferroviaire son grand projet baptisé Green Speed le vendredi 27 septembre dernier. Il concerne la fusion d’Eurostar et Thalys. Notons que la SNCF est majoritaire des parts du réseau de TGV (Trains à grande vitesse) Eurostar à 55%. Il relie Londres à Bruxelles, Amsterdam et Paris.
De même, le groupe ferroviaire français détient 60% des parts du réseau Thalys. Ce dernier assure la liaison Paris-Bruxelles-Amsterdam-Cologne. Cette fusion donnera naissance à une nouvelle société. La SNCF détiendra plus de la moitié du capital. Le reste sera réparti entre la SNCB et le consortium Patina.
Un développement du trafic comme objectif
Via le lancement du projet Green Speed, Guillaume Pepy compte augmenter le nombre de voyageurs à 30 millions. Actuellement, les deux réseaux affichent un total de 19 millions de passagers. Ce rapprochement fait également partie des stratégies visant à promouvoir la mobilité durable en Europe.
En effet, la SNCF a pour objectif d’inciter les gens à privilégier le voyage en train, ce qui réduira le recours à l’avion et aux voitures personnelles. La fusion des deux réseaux permettra au groupe ferroviaire français d’accroître le nombre de correspondances et d’offrir aux passagers des voyages de longues distances avec des billets uniques.
La directrice générale de Oui.sncf, Rachel Picard, a indiqué que la compagnie compte proposer des liaisons Tamise-Méditerranée et Mer du Nord-Océan Atlantique. Selon ses mots, les low-cost aériennes ne sont pas les seules à pouvoir relier les villes en Europe. Autrement dit, la nouvelle société née de la fusion sera un concurrent direct pour les compagnies aériennes Ryannair, Air France et EasyJet.
La réalisation du projet en 24 mois
La concrétisation du projet Green Speed prendra un peu du temps vu que les démarches sont complexes. Il faut déjà convaincre les conseils d’administration des sociétés concernées, ce qui est loin d’être une chose simple. Le choix du siège du nouvel opérateur et de sa nationalité est aussi une tâche difficile. A priori, le projet devrait arriver à son terme dans un délai de 18 à 24 mois.